Confusions dans l'écriture des expressions communes
EXPRESSION : | FORME CORRECTE : | EXEMPLES |
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à l'attention de/à l'intention de |
- « À l'attention de » s'emploie pour préciser le destinataire d'une
lettre. - « À l'intention de » s'emploie pour indiquer un acte, un geste, une démarche effectués au profit ou en l'honneur de quelqu'un. |
- Société Protectrice des Animaux À l'attention de Mme Bardeau... - La direction installe une salle de sport à l'intention du personnel. |
à l'envi/à l'envie |
- « À l'envi » s'emploie comme synonyme de « en
rivalisant », « avec émulation » et ne prend pas de -e final. - L'« envie » est un nom synonyme de « jalousie » et prend un -e. |
- Au printemps, les oiseaux chantent à l'envi. - Sa voisine est dévorée par l'envie et la rancœur. |
à par/à part | On écrit toujours « à part » avec un -t, ce qui est synonyme d' « excepté », « séparément ». |
Tous ont réussi l'examen à part
Paul. Ils ont eu un entretien à part. |
à petit feu/à petits feux | On écrit toujours « à petit feu » au singulier, car cela désigne une cuisson douce et lente sur le feu. Cette expression peut être employée au sens figuré. |
- Le bœuf bourguignon nécessite une cuisson à petit
feu. - Cette passion le détruit à petit feu. |
à pied/à pieds |
- On écrit toujours « à pied » au singulier pour désigner un mode
de déplacement. Le pluriel est employé dans quelques cas rares : - l'expression « à pieds joints ». - quand on considère tous les pieds de l'objet ou de l'animal : |
- C'est seulement par une longue marche à
pied qu'on accède au refuge. - Julie sauta à pieds joints dans la piscine. - Une table à pieds sculptés. - Un animal à pieds fendus. |
à portée de main/à portée de mains | On écrit toujours « à portée de main » au singulier car cela qualifie une chose qui peut être atteinte avec la main. | Tu dois toujours avoir tes papiers à portée de main. |
à priori/a priori | Les deux sont acceptés et attestés : on écrit sans accent si on considère que c'est une expression latine, avec accent si on la francise. | Il faut se méfier des raisonnements a priori/à priori. |
à tous égards/à tout égard | On écrit toujours « à tous égards » au pluriel, car l'expression est synonyme de « à tous les points de vue ». | Cette décision a satisfait les employés à tous égards. |
à tout à l'heure/à toute à l'heure | On écrit toujours « à tout à l'heure » qui est une expression figée comportant « tout », ici invariable et qui ne s'accorde donc pas avec « heure ». C'est la liaison qu'on entend. | Je lui ai dit « à tout à l'heure ». |
à toutes fins utiles/à toute fin utile | Le pluriel « à toutes fins utiles » est le plus fréquent mais le singulier est possible. | Les dates de naissance sont indiquées à toutes fins utiles. |
à votre dépens/à vos dépens/à vos dépends | On écrit toujours « à vos dépens » au pluriel et sans -d-; car « dépens » est à rapprocher de « dépense », « frais ». |
- Votre fils, vit-il toujours à vos
dépens ? - C'est à vos dépens que vous comprendrez la leçon. |
aller de pair/aller de paire | On écrit toujours « aller de pair » sans -e, car cela signifie « être sur un pied d'égalité avec un pair, un semblable » (et non « former une paire »). | Elle voudrait aller de pair avec les plus élégantes Parisiennes. |
au côté de/aux côtés de | Les deux sont acceptés même si le singulier est recommandé au sens propre et le pluriel au sens figuré de « soutien, aide ». |
- Elle s'est tenue au côté
de Pierre tout au long de la
cérémonie. (sens propre) - Je serai toujours aux côtés des opprimés. (sens figuré) |
au vu de/en vue de/au vue de/en vu de |
- « Au vu de » est synonyme de « étant
donné ». - « En vue de » est synonyme de « pour, dans l'intention de ». |
- Au vu des résultats, la direction a
décidé d'embaucher. - Il fait ses cartons en vue de déménager. |
autant pour moi/au temps pour moi/au tant pour moi |
Les deux formes sont possibles et sujettes à débat : - « Autant pour moi » : cette forme est considérée comme incorrecte par l'Académie française, même si c'est la plus utilisée y compris par certains auteurs ; elle signifie « j'ai commis une erreur en voulant corriger celle d'un autre ». - « Au temps pour moi » est une expression militaire signifiant qu'il faut reprendre au début – au temps -, avant l'erreur. C'est la forme recommandée. - « Au tant pour moi » est incorrecte. |
Le train partira, je crois, à 12h05... au temps pour moi / autant pour moi, il partira à 12h10. |
avant toute chose/avant toutes choses |
Les deux formes sont possibles : au singulier, cela signifie « avant n'importe
quelle autre chose », au pluriel « avant toutes les autres choses ». Les deux sont donc
synonymes de « en priorité ». |
Avant toute(s) chose(s), portons un toast ! |
avoir affaire/avoir à faire |
- « Avoir affaire à » signifie « être confronté à, être en rapport
avec ». - « Avoir à faire » signifie « avoir une tâche à réaliser, à refaire ». |
- L'accusé a affaire à des policiers
tenaces. - J'ai beaucoup à faire cette semaine, ne me dérangez pas. |
avoir du sens/faire sens | On écrit toujours « avoir du sens » : c'est la seule tournure reconnue, alors que « faire sens » est un anglicisme incorrect. | Cette question a du sens et mérite réflexion. |
avoir tord/avoir tort | On écrit toujours « avoir tort » avec un -t, « tort » caractérise celui qui se trouve dans une position contraire à la vérité, la raison ou le droit ; à ne pas confondre avec le verbe « tordre ». | Elle a tort de laisser son fils faire ce qu'il veut. |
bel et bien/belle et bien | On écrit « bel et bien » qui est une locution adverbiale invariable, « bel » est donc toujours masculin, le -l servant à éviter l'hiatus. | Elle a bel et bien démissionné ! |
bon anniversaire/bonne anniversaire | On écrit toujours « bon anniversaire » car « anniversaire » est masculin ; c'est la liaison qu'on entend. | Julie lui a souhaité un bon anniversaire, mais en retard. |
ça va/sa va | On écrit toujours « ça va » qui est une expression familière composée du pronom « ça » et du verbe « aller ». | Comment ça va ce matin ? |
ça vaut le coup/ça vaut le coût |
- « Ça vaut le coup » est l'expression la plus fréquente, qui
signifie qu'une chose vaut la peine, est intéressante. - « Ça vaut le coût » est plus rare et signifie qu'une chose vaut son prix. |
- Pour admirer ce panorama, ça vaut le
coup de monter 300 marches ! - Ce sac, ce n'est qu'en soldes qu'il vaut le coût. |
ce pourquoi/ce pour quoi | Les deux formes sont autorisées et synonymes. | Il portait un pull rose, ce pourquoi/ce pour quoi il a été moqué. |
chiffre d'affaire/chiffre d'affaires | On écrit toujours « chiffre d'affaires » avec le pluriel à « affaires », car cela signifie « la somme des affaires ». | Il a réalisé un meilleur chiffre d'affaires que l'an dernier. |
comme convenu/comme convenue | On écrit toujours « comme convenu » au masculin, car cela sous-entend « comme il a été convenu ». | Elle a, comme convenu, emporté ses affaires. |
compte rendu/compte-rendu | Les deux sont possibles ; l'Académie française préconise l'absence de trait d'union, mais l'usage de celui-ci est de plus en plus répandu. | Il a rédigé un compte rendu/compte-rendu exhaustif de sa visite. |
compte tenu/compte-tenu | On écrit « compte tenu » sans trait d'union, car c'est une expression formée d'après « tenir compte ». | Compte tenu de votre retard, vous ne pourrez pas choisir vos places. |
continuer à/continuer de |
- « Continuer à » s’emploie pour une action commencée qui se
poursuit. - « Continuer de » s'emploie pour une habitude. |
- Elle continua à énumérer ses voyages. - Il continue de m'appeler chaque soir. |
date butoire/date butoir | On écrit toujours « date butoir », car l'expression est composée de deux noms : « date » est féminine, mais « butoir » est masculin et ne s'accorde donc pas en genre. | Ils ne cessent de repousser la date butoir. |
de par/de part | « De par » ne prend jamais de -t ; c'est une locution prépositive qui a le sens de « grâce à, en raison de » ; son usage est critiqué. | Elle a réussi de par son obstination. |
de part et d'autre/de parts et d'autres | On écrit toujours « de part et d'autre » au singulier ; c'est une locution invariable. | Il y a des avantages de part et d'autre. |
de plain-pied/plein pied | On écrit toujours « de plain-pied » qui est formé avec l'adjectif « plain » qui veut dire « plat » (de la famille de « plaine »). | Les maisons de plain-pied sont plus pratiques. |
de temps à autre/de temps à autres | On écrit toujours « de temps à autre », car cela renvoie à la notion générale de « temps qui passe », donc « autre » est au singulier. | Elle venait encore le voir de temps à autre. |
de tout temps/de tous temps |
- « De tout temps » est synonyme de « toujours ». - « De tous temps » signifie « à toutes les époques » mais est d'un emploi plus rare. |
- Il a de tout temps critiqué ses
voisins. - De tous temps, l'Homme a cherché à se perfectionner. |
de toute façon/de toutes façons |
- « De toute façon » est synonyme de « quoi qu'il en
soit ». - « De toutes façons » est d'un emploi plus familier et on doit lui préférer « de toutes les façons ». |
- Il viendra de toute façon à ce
mariage. - De toutes (les) façons que l'on aborde le problème, celui-ci est difficile. |
dores et déjà/d'ores et déjà | On écrit toujours « d'ores et déjà » qui est une locution adverbiale invariable. | Je suis d'ores et déjà séduit par cette idée. |
du coup/du coût | On écrit toujours « du coup » qui est une locution employée fréquemment et de manière fautive à l'oral dans le sens de « donc, de ce fait ». | Il n'y avait plus de grives. Du coup on a mangé des merles. |
en bonne et due forme/en bon et due forme | On écrit toujours « en bonne et due forme » qui est une locution formée de deux adjectifs « bonne » et « due » qui s'accordent avec « forme ». | J'ai reçu une invitation en bonne et due forme. |
en congé/en congés |
- « En congé » s'écrit au singulier quand l'expression est synonyme
de « en vacances » - Sauf s'il est précisé que les congés sont payés : l'expression s'écrit alors au pluriel. |
- Je serai en congé au mois
d'août. - J'attends avec impatience d'être en congés payés au mois d'août ! |
en détail/en détails | On écrit toujours « en détail » au singulier et cela signifie « avec précision ». | Il m'a fait le récit en détail de ses vacances. |
en faisant/en fesant | On écrit toujours « en faisant » qui est le gérondif invariable du verbe « faire ». | C'est en faisant du sport qu'il s'est blessé. |
en fait/au fait/enfaite/en faite |
- « En fait » signifie « en réalité, au fond ». - « Au fait » signifie « à propos ». - « Enfait » et « en faite » sont incorrects. |
- Il est en fait assez
sympathique ! - Au fait, j'ai oublié de te le dire : tu as un pneu crevé. |
en l’occurrence/en l’occurence | On écrit toujours « en l’occurrence » avec deux consonnes doubles : -c- et -r-. | C'est moi qui, en l'occurrence, dirigerai l'expédition. |
en main propre/en mains propres | Les deux formes sont acceptées. À noter que « propre » renvoie ici à la propriété. | Ce colis doit être remis en main(s) propre(s). |
en ruine/en ruines | Les deux formes sont acceptées. | Le toit de ce palais tombe en ruine(s). |
en son for intérieur/en son fort intérieur | On écrit toujours « en son for intérieur » sans -t car le mot « for » vient de « forum », lieu de débat public. | Elle s'affligeait, en son for intérieur, de la bêtise de son interlocuteur. |
en suspens/en suspend | On écrit toujours « en suspens » avec un -s et sans -d. | Le geste de Paul fut mis en suspens par la sonnette. |
en termes de/en terme de | On écrit toujours « en termes de » au pluriel, car l'expression sous-entend qu'il y a plusieurs termes. Elle ne doit pas être employée comme synonyme de « en matière de » mais seulement dans le sens de « dans le vocabulaire de ». | En termes de botanique, c'est une solanacée. |
en tout cas/en tous cas | Les deux formes sont acceptées. | En tous/tout cas il n'a pas manqué d'audace ! |
en tout genre/en tous genres | Les deux formes sont acceptées. | Il vend des vêtements en tout genre/en tous genres. |
en toute circonstance/en toutes circonstances | Les deux formes sont acceptées. | Elle sait rester calme en toute(s) circonstance(s). |
en vacance/en vacances |
- On écrit toujours « en vacances » au pluriel. - La « vacance » désigne le fait d'être vide, libre. |
- Je serai en vacances en
septembre. - Il faut s'inquiéter de la vacance de ce poste-clé. |
entrain/en train |
- L'« entrain » est un nom synonyme de « enthousiasme,
vivacité ». - Être « en train » désigne une action en cours et s'écrit alors toujours en deux mots. |
- Il s'est mis au travail avec beaucoup d'entrain. - Ne la dérange pas, elle est en train de répéter son texte. |
entre autre/entre autres | On écrit toujours « entre autres » au pluriel, car on sous-entend « entre autres choses/personnes ». | Nous avons évoqué, entre autres, le budget prévisionnel. |
et bien/he bien/eh bien | On écrit toujours « Eh bien » , car c'est une interjection, les autres formes sont incorrectes. | Eh bien, te voilà avancé ! |
Et oui/eh oui/et non/he non | On écrit toujours « eh oui » et « eh non », car ce sont des interjections, les autres formes sont incorrectes. |
- Eh oui, je le sais
bien ! - Eh non, il n'est pas venu. |
faire bonne chère/faire bonne chaire | On écrit toujours « faire bonne chère » qui signifie « faire un bon repas, se régaler ». | C'est un gourmet : il aime faire bonne chère. |
faire parti/faire partie | On écrit toujours « faire partie » avec un -e, car cela signifie « être une partie de qqch. ». | Il fait partie d'une association caritative. |
force est de constater/forcé de constater |
- « Force est de constater » est une tournure
impersonnelle soutenue, synonyme d' « incontestablement ». - « Forcé de constater » est une tournure passive où « forcé » a le sens de « contraint » et peut varier en genre et en nombre. |
- Force est de constater que le climat se
dérègle. - Forcé de constater ses erreurs, il s'excusa platement. - Forcée de constater ses erreurs, elle s'excusa platement. |
gent féminine/gente féminine |
- On écrit toujours « la gent féminine », car le nom
commun « gent » s'écrit sans -e et signifie « nation, espèce, classe ». - « Gente » est un adjectif qualificatif au féminin, synonyme de « doux, gracieux » (vieilli). |
- La gent féminine est souvent
oubliée de l'Histoire. - La belle et gente dame entra chez la reine. |
hors norme/hors-norme/hors normes/hors-normes | On écrit « hors norme » au singulier et sans trait d'union , car cela signifie « en dehors de la norme ». Le pluriel est toutefois toléré. | C'est une intelligence hors norme qui a résolu ce problème. |
il faut mieux/il vaut mieux |
- « Il faut mieux » indique une
nécessité ; « mieux » est alors déplaçable. - « Il vaut mieux » indique une préférence. |
- Il faut mieux nettoyer la
maison pour la réception de ce soir > il faut nettoyer mieux. - Il vaut mieux passer l'aspirateur que balayer. |
il pleut averse/il pleut à verse | On écrit toujours « il pleut à verse » ce qui fait référence au verbe « verser » et signifie « abondamment ». | Il a plu à verse pendant tout le voyage. |
j'ai été/je suis allé |
- On écrit « je suis allé » quand on indique un mouvement, un
déplacement. Dans ce cas « j'ai été » est considéré comme familier. - On écrit « j'ai été » quand on indique un état, un sentiment. |
- Je suis allé en Grèce pour mes
vacances. - Je suis allé courir ce matin. - J'ai été contrarié par cette nouvelle. |
je m'assois/je m'assieds | Les deux formes sont possibles. | Je m'assois/je m'assieds toujours à cette place. |
je soussigné/je sous-signé/je sous signé | On écrit toujours « je soussigné » en un seul mot, car c'est une expression figée au participe passé. | Je soussigné, Paul Martin, déclare, etc. |
je vous en pris/je vous en prie | On écrit toujours « je vous en prie » avec un -e, car c'est une expression formée avec le verbe « prier ». | Je vous en prie, c'est bien normal ! |
je vous saurais gré/je vous serais gré | On écrit toujours « je vous saurais gré », car c'est la locution « savoir gré » qui signifie « être reconnaissant ». | Je vous saurais gré d'être à l'heure demain. |
jusqu'à alors/jusqu'alors | On écrit toujours « jusqu'alors » en deux mots ; cela signifie « jusqu'à ce moment-là ». | Il ne s'était jamais plaint jusqu'alors. |
là où le bas blesse/là où le bât blesse | On écrit toujours « là où le bât blesse », car le « bât » est l'instrument qui sert à attacher des charges sur le dos de certains animaux. L'expression signifie « c'est de là que vient le problème ». | Malgré ses compétences, il est désagréable et c'est là où le bât blesse avec ses collègues. |
la page un/la page une | On écrit toujours « la page un » car ici « un » est un nombre ordinal donc invariable. | Vous trouverez une dédicace à la page un. |
laisser passer/laissez passer |
- « Laissez passer » constitue un ordre,
« laissez » est à l'impératif. - Un « laissez-passer » ou « laisser-passer » est un nom commun composé invariable comportant un trait d'union et synonyme de « titre de circulation, sauf-conduit ». - « Laisser passer » est une expression exprimant un conseil, une instruction dans un contexte à l'infinitif. |
- Laissez passer les
pompiers ! - Il a obtenu ces laissez-passer/laisser-passer avec la plus grande difficulté. - Après le pétrissage, laisser passer une heure puis enfourner. |
les lundi/les lundis/les lundi soir/les lundis soirs |
- On écrit toujours « les lundis », car on accorde en
nombre les jours de la semaine. Attention au nombre de jours considéré par
période. - On écrit « les lundis soir », car on n'accorde pas le terme qui suit le jour. |
- Je vais au yoga tous les lundis. - Je vais au yoga tous les lundi et jeudi de chaque semaine. - Les lundis soir je ne suis donc pas disponible. |
malgré que/bien que |
- On emploie « bien que » qui est la conjonction correcte précédant un
subjonctif. - « Malgré » ne peut être suivi que d'un groupe nominal et jamais de « que », sauf dans l'expression figée et vieillie « malgré que j'en aie » synonyme de « malgré moi ». |
- Bien que le temps
soit agréable, je préfère ne pas sortir. - Malgré le temps agréable, je préfère ne pas sortir. - J'ai accepté cette invitation malgré que j'en aie. |
merci par avance/merci à l'avance/merci d'avance | Les trois formulations sont acceptées. | Merci par avance/merci à l'avance/merci d'avance pour votre aide. |
merci pour/merci de |
- « Merci pour » et « merci de » sont tous deux
corrects devant un nom. - On écrit toujours « merci de » devant les verbes à l'infinitif. |
- Merci pour votre
soutien / Merci
de votre soutien. - Merci de procéder à l'évacuation des locaux. |
mille merci/milles mercis | On écrit toujours « mille mercis », car l'adjectif numéral « mille » est invariable et le nom commun « mercis » prend la marque du pluriel -s. | Et mille mercis pour ce superbe cadeau ! |
mis à part/mise à part/mises à part |
- « Mis à part » en début de phrase est censé être
invariable, mais l'usage évolue vers l'accord avec la chose concernée. - « Mis à part » placé après un nom s'accorde avec celui-ci. |
- Mis à part cette valise, rien n'a
été oublié. - Mise à part cette valise, rien n'a été oublié. - La fatigue mise à part, ce fut une agréable randonnée ! |
nul part/nulle part | On écrit toujours « nulle part » qui est une locution dans laquelle l'adjectif « nulle » est accordé avec le nom féminin « part ». | Je n'ai vu nulle part une telle gentillesse. |
pallier qqch/pallier à qqch | On écrit toujours « pallier qqch », car « pallier » ne se construit jamais avec la préposition « à ». | Pour pallier les carences alimentaires, prenez ces gélules. |
par moment/par moments | On écrit toujours « par moments » au pluriel, car l'expression est synonyme de « parfois ». | Je l'entendais par moments soupirer. |
parce que/parceque/par ce que |
- « Parce que » répond à la question « pourquoi ? » et s'écrit alors
en deux mots. - « Par ce que » répond à la question « par quoi ? » et s'écrit alors en trois mots. - « Parceque » en un seul mot est incorrect. |
- Il est en retard parce que les
embouteillages étaient gigantesques. - J'ai a été abasourdi par ce que j'ai entendu. |
pas de problème/pas de problèmes | - « Pas de problème » est la forme la plus fréquente et équivaut à « aucun problème ». Le pluriel est toutefois possible. | Je te rendrai ton livre mardi, pas de problème ! |
pas de souci/pas de soucis |
« Pas de souci » est la forme la plus fréquente et équivaut à « aucun
souci ». Le pluriel est toutefois possible. L'emploi de cette expression pour exprimer une approbation est considéré comme relâché. |
Ne te fais pas de souci, tu vas
réussir ! |
peu de choses/peu de chose |
- « Peu de chose » peut être remplacé par « peu ». - « Peu de choses » peut être remplacé par « un petit nombre de choses ». |
- Face à l'univers, nous sommes peu
de chose. - Elle est si calme que peu de choses peuvent l'irriter. |
peu importe/peut importe/peu importent | « Peu importe » et « peu importent » sont corrects, le second pouvant s'employer avec un sujet pluriel. |
- Peu importe l'heure, je
t'attendrai. - Peu importent ses réticences, il doit venir ! |
placer la barre haut/placer la barre haute | On écrit toujours « placer la barre haut », car « haut » est ici un adverbe invariable. | Pour ses enfants, il a placé la barre haut. |
plutôt/plus tôt |
- « Plutôt » indique une préférence ou une intensité moyenne
(= assez). - « Plus tôt » a un sens temporel qui s'oppose à « plus tard ». |
- J'aurais plutôt choisi le
vert. - Elle est plutôt satisfaite des résultats. - Tu aurais dû venir plus tôt, il y avait du champagne ! |
pour ce faire/pour se faire |
- « Pour ce faire » signifie « pour faire cela ». - « Pour se faire » doit être suivi d'un verbe à l'infinitif. |
- Tu dois savoir nager et pour ce
faire, tu
prendras des leçons. - Pour se faire entendre, il faut parfois élever la voix. |
pourcent/pour cent |
« Pour cent s'écrit toujours en deux mots,
car il désigne une fraction dont le dénominateur est
cent. Il ne s'écrit jamais en seul mot et « cent » est toujours au
singulier. |
- Vingt pour
cent des sondés sont indécis. - Le taux de réussite s'élève à quatre-vingt-deux pour cent. |
pour tous renseignements/pour tout renseignement | Les deux formes sont possibles, la première signifiant « pour tous les renseignements », la seconde « pour n'importe quel renseignement ». | Pour tous renseignements/Pour tout renseignement, appelez le numéro vert. |
pour toute information complémentaire/pour toutes informations complémentaires | Le singulier « pour toute information complémentaire » est le plus fréquent, mais le pluriel est possible. | Pour toute information complémentaire, merci de vous adresser à la responsable. |
puis ce que/puis que/puisque |
- « Puisque » s'écrit toujours en un seul mot et exprime une
cause ; on peut le remplacer par « car ». - « Puis ce que » est formé avec « puis » qui a un sens temporel ; c'est une forme rare. |
- Je te répondrai puisque tu me poses
la question. - Tu t'es levé puis ce que tu as dit était émouvant. |
puis-je/peux-je | On écrit toujours « puis-je » qui est la forme interrogative de « pouvoir » à la première personne. | Puis-je m'assoir à cette table ? |
quand même/comme même |
- « Quand même » a le sens de « quand bien même ». - « Comme même » est d'un emploi rare et synonyme de « puisque même ». |
- Elle a quand même réussi à se faire
inviter ! - Comme même ses enfants lui ont fait remarquer, elle a changé d'attitude. |
quelque temps/quelques temps | On écrit toujours « quelque temps » au singulier car « quelque » est ici un article indéfini synonyme de « un certain ». | Il a un comportement étrange depuis quelque temps. |
qu'il n'y paraît/qu'elle n'y paraît | - On écrit toujours « qu'il n'y paraît » car c'est une locution impersonnelle figée synonyme de « qu'on ne le croit ». |
Elle est bien plus intelligente qu'il n'y
paraît ! |
quoique/quoi que |
- « Quoique » peut être remplacé par « bien que ». - « Quoi que » signifie « quelle que soit la chose que ». |
- Il est sympathique, quoique timide. - Quoi que je fasse, tu me critiques. |
rendre l'appareil/rendre la pareille | On écrit toujours « rendre la pareille » pour signifier « payer de retour ». | Après sa trahison, il ne s'attendait pas à ce qu'on lui rende la pareille ! |
rien moins que/rien de moins que |
- « Rien moins que » a le sens négatif de « nullement ». - « Rien de moins que » a le sens positif de « vraiment ». |
- Il est rien moins qu'économe : il
dépense sa paye en deux jours. - Elle est rien de moins que sérieuse quand elle se met au travail. |
sans dessus dessous/sens dessus dessous | On écrit toujours « sens dessus dessous » qui est une expression figée signifiant « dans un grand désordre ». | Elle a retrouvé sa maison sens dessus dessous. |
sans limite/sans limites | Les deux formes sont acceptées. | Il rêve d'un pouvoir sans limite(s). |
sans parole/sans paroles |
- « Sans parole » s'emploie quand on fait référence à la probité de
qqun. - « Sans paroles » s'emploie quand une chose a habituellement plusieurs paroles. |
- Ce délinquant est sans parole : il
n'a cessé de récidiver. - Il a composé une musique sans paroles pour ce film. |
sans-faute/sans faute/sans fautes |
- « Sans faute » est habituellement au singulier, et
toujours quand il est synonyme de « à coup sûr ». - « Sans fautes » est possible quand plusieurs fautes sont envisagées. - Un « sans-faute » est un nom composé qui prend un trait d'union. |
- Il a réussi une dictée sans
faute. - Elle nous enverra le rapport demain sans faute. - Les élèves qui écrivent sans fautes sont rares. - Quel beau parcours ! Un vrai sans-faute ! |
savoir-faire/savoir-faires/savoirs-faires | On écrit toujours « savoir-faire » sans -s, car c'est un nom composé de deux verbes donc invariable. | C'est grâce à ces savoir-faire ancestraux que la région attire les visiteurs. |
service public/service publique | On écrit toujours « service public », car l'adjectif « public » s'accorde avec le nom masculin « service ». | Le président se soucie peu du service public et ménage les entreprises. |
s'il vous plaît/s'il vous plait/s'ils vous plaisent |
- « S'il vous plaît » est une locution impersonnelle qui accompagne
une demande polie. Elle peut désormais s'écrire sans accent circonflexe. - « S'ils vous plaisent » ne s'emploie que si le référent est pluriel et « plaire » employé dans son sens originel. |
- Je vous demanderais, s'il vous
plaît/plait mesdames, de vous
assoir. - Regardez ces bijoux et dites-moi s'ils vous plaisent. |
sitôt/si tôt |
- « Sitôt » peut-être remplacé par « aussitôt, immédiatement » et entre
dans la composition de l'expression « pas de sitôt ». - « Si tôt » peut être remplacé par « tellement tôt » et s'oppose à « si tard ». |
- Sitôt arrivé, il
défit sa valise. - Il ne reviendra pas de sitôt dans cet hôtel délabré. - Elle s'est levée si tôt qu'il faisait encore nuit. |
soi-disant/soit-disant | - On écrit toujours « soi-disant » qui est une expression invariable formée du pronom personnel « soi » et du verbe « dire ». Il faut la réserver à ce qui peut parler. | C'est une soi-disant experte en informatique. |
statu quo/statut quo | - On écrit toujours « statu quo », car c'est l'abréviation de l'expression latine « in statu quo ante » : « en l'état où cela était auparavant ». | Les dirigeants souhaitent maintenir le statu quo quant aux normes environnementales. |
sur-mesure/sur mesure |
- On écrit « sur mesure » sans trait d'union quand c'est un adverbe
ou un adjectif. - On écrit « sur-mesure » avec un trait d'union quand c'est un nom masculin invariable. |
- Cette robe a été réalisée sur
mesure. - Elle n'aime que le sur-mesure pour ses vêtements. |
sur-place/sur place |
- On écrit « sur place » sans trait d'union quand c'est la locution
adverbiale signifiant « à l'endroit même ». - On écrit le « sur-place » ou « surplace » quand c'est un nom synonyme d'immobilité. |
- Elle a laissé toutes ses affaires sur
place. - À cause des embouteillages, il a fait du sur-place/surplace pendant deux heures. |
tant pis/tampis | - On écrit toujours « tant pis » en deux mots ; c'est une expression marquant la résignation. | J'ai raté le bus, tant pis pour moi. |
tant que/temps que |
- « Tant que » est synonyme de « aussi longtemps
que ». - « Il est temps que » signifie « c'est le moment de ». |
- Tant qu'il pleuvra,
je ne sortirai pas. - Il est temps que tu te mettes au travail. |
telle quelle/telle qu'elle |
- « Telle quelle » signifie « en
l'état ». - « Telle qu'elle » est synonyme de « comme elle ». |
- J'ai laissé la maison telle quelle
pour ton arrivée. - Telle qu'elle est aujourd'hui, elle se vendra facilement. |
tous le monde/tout le monde | On écrit toujours « tout le monde », car l'adjectif « tout » s'accorde avec « le monde ». | Tout le monde est arrivé à l'heure. |
tout à fait/tout-à-fait/toute à fait | On écrit toujours « tout à fait » sans trait d'union ; c'est une locution adverbiale invariable. | Je ne suis pas tout à fait prête. |
tout à vous/toute à vous |
- « Tout à vous » signifie « entièrement à votre disposition » et est
invariable. - « Toute à vous » exprime une appartenance complète d'ordre amoureux ; « tout » s'accorde alors avec le sujet. |
- Je serai tout à vous dès que
j'aurai fini cette tâche. - Épousez-moi et je serai toute à vous ! |
tout autre/toute autre |
- « Tout autre » est synonyme de « entièrement autre » et est
invariable. - « Toute autre » est synonyme de « n'importe quelle autre » et « tout » s'accorde alors avec le sujet. |
- Je suis venue pour une tout autre
raison. - Toute autre que Julie se réjouirait de la nouvelle. |
tout deux/tous deux | On écrit toujours « tous deux » avec un -s à « tous », car il s'accorde avec « deux » ; le féminin est possible. | Ils seront tous deux absents > elles seront toutes deux absentes. |
tout le temps/tous le temps | On écrit toujours « tout le temps » avec un -t, car « tout » s'accorde avec « le temps ». | Il se plaint tout le temps. |
tout les jours/tous les jours | On écrit toujours « tous les jours », car « tous » s'accorde avec « les jours ». | Elle me rend visite tous les jours. |
un après-midi/une après-midi | Les deux genres sont acceptés et attestés. | Un(e) après-midi ensoleillé(e). |
un bon après-midi/une bonne après-midi | Les deux genres sont acceptés et attestés. | Je vous souhaite un(e) bon(ne) après-midi. |
un de ces quatre/un de ces quatres | On écrit toujours « un de ces quatre », car l'adjectif numéral « quatre » est invariable. | Un de ces quatre, je l'appellerai et lui dirai tout. |
un espèce de/une espèce de | On écrit toujours « une espèce de » car « espèce » est un nom féminin. | Il a découvert une espèce de parchemin. |
vive les vacances/vivent les vacances | Les deux formes sont acceptées, soit « vive » est considéré comme une interjection (invariable) soit comme le verbe « vivre » au subjonctif de souhait. |
Vive(nt) les vacances ! Vive(nt) les jeunes mariés ! |
voir même/voire même | On écrit toujours « voire même » avec un -e : c'est une locution signifiant « et même », « peut-être même » ; elle est parfois considérée comme un pléonasme (« voire » suffit). | Il est difficile, voire même impossible, d'y obtenir une chambre en haute saison. |
y a-t-il/y a t-i-il/y-a-t-il | On écrit toujours « y a-t-il » avec des traits d'union seulement pour encadrer le -t- qui aide à la prononciation. | Y a-t-il quelqu'un pour s'occuper du chien cet été ? |